Si les week-end du mois de janvier auront été très calmes, étant resté à Monze. Le premier du mois de février aura été riche. En effet, celui-ci aura été le week-end de 1 mariage et 1 enterrement.
I/ 1 mariage
Il y a 2 semaines, Patrick, le contremaître de Damien, nous annonce le mariage de son fils, Anglade (qui travaille aussi de temps en temps pour le diocèse comme manoeuvre). Première surprise, la date n'est pas encore confirmée mais cela devrait avoir lieu début février ! et oui, pour se marier ici, la famille du marié doit rassembler de l'argent et une vache pour la famille de la mariée. Tout est donc prêt pour ce week-end. Nous savons donc que nous devons nous rendre dans sa ferme vers 12-13h mais ne connaissons pas le chemin pour y aller. Nous devons donc attendre son appel, nous indiquant la marche à suivre. Inquiet de ne rien recevoir, Damien l'appelle vers 13h, et apprends que Patrick est en panne d'essence et attends donc de l'essence pour repartir !!! Patrick doit rappeler Damien lorsqu'il est prêt... 3h après, une femme appelle depuis son portable mais ne parle pas anglais !!! Son fils nous rappelle pour nous dire que nous sommes attendu sur le lieux du mariage...
La patience est donc devenue par la force des choses l'une de nos qualités et nous nous plaisons à nous rappeler dans ces cas là : TIA (This Is Africa)
Après ces quelques péripéties, nous voila sur le lieu du mariage où l'ambiance est au max ! La joie de vivre africaine est bien présente. Seule ombre au tableau: les mariés ont l'air de faire la tête. La mariée est cachée sous son voile et baisse la tête, tout comme le marié. Nous ne verrons pas la tête de la mariée. Nous apprendrons plus tard, qu'en signe de respect pour l'assemblée présent pour eux, les mariés doivent courber la tête ( et ce, toute l'aprés-midi du mariage).
La cérémonie est très typée Afrique, mais quelques coutumes européennes font leur apparition: des enfants d'honneur, enfants ou jeunes amis qui font des chorégraphies sur des musiques occidentales. Nous sommes bien sur les seuls blancs et participons donc à l'attraction, surtout les enfants.
II/ 1 enterrement
Jusqu'à ce week-end, nous ne ressentions les ravages du sida qu'à travers les statistiques, certes pas très glorieuses ici ! Depuis, nous voila plonger dans sa réalité la plus triste. En effet, Oliver, le maçon de l'équipe de Damien a succombé à cette fameuse maladie à 40 ans, comme tant d'autres ici. Ce qui explique une espérance de vie si faible ici (inférieure a 40 ans).
Notre première surprise est la rapidité à laquelle la maladie l'aura emporté. Début janvier, celui-ci était encore avec nous pour travailler. Lorsque Damien, sentant que son état de santé n'était pas au mieux, le questionne, celui-ci répond que tout va bien... Le tabou du sida est bien présent.
Cette occasion est une belle opportunité pour voir la solidarité ici. Ses collègues seront passés le voir tous les jours, voir plusieurs fois par jour. Ce sont certains d'entre eux qui ont téléphonés à la maison dimanche à 6h du matin pour annoncer son décès, ils étaient présent autour de lui depuis 3-4h du matin, peu de temps après son décès.
Malheureusement, nous constatons également les limites de la solidarité ici. Oliver vivait tout seul dans sa maison (sa femme étant décédée 3 ans auparavant). Sa maison est située assez loin du centre ville (presque 10km) et sa famille qui vivait autour de lui ne semblait pas assez "souder" pour veiller sur lui. Ainsi, lors des vacances de Noël, Oliver aurait très largement diminué ses repas. Faute de forces pour aller jusqu'en ville ? Il semble aussi que personne n'était à ses cotés pour lui rappeler la prise de ses médicaments tous les jours. Et si les traitements contre le SIDA sont disponible ici gratuitement, leur régularité est primordiale (tous les jours a la même heure). C'est bien cela qui est difficile...
Enfin, cela aura été l'occasion de vivre des funérailles ici, finalement assez proche des "nôtres". L'une des différences majeures est l'absence de pompes funèbres, obligeant ainsi la famille et les proches à s'investir. Les "anciens" ont préparé le corps. Ses collègues ont creusés sa tombe. Les voitures du diocèse auront servis au transport du corps et des proches. Le nombre important de présents montre qu'il était apprécié, tout comme il l'était pour Damien
Nous ne résistons pas à vous faire part d'une petite anecdote: jusqu'à la veille, la messe était prévue à 13h à un certain endroit. En fait, elle a eu lieu à 11h à un autre endroit !!! (qui dit que les africains étaient toujours en retard ?)
Cela nous donne à réfléchir sur cette maladie. Si Juliette espère un jour qu'ils auront saisi le sens de la fidélité et de l'abstinence (message qui passera sûrement plus facilement par les femmes), Damien est moins optimiste sur ce point mais reste confiant en la science qui aura résolu le problème avant des changement de moeurs de vie.
Malgré cela, la vie suit son cour ici. Juliette travaille maintenant 2 aprés-midi par semaine en plus des matinées pour rechercher d'autres sources de revenu pour le diocèse. Damien va prendre en charge la gestion du garage du diocèse, poste actuellement occupé par le vicaire général déjà bien occupé par ses différentes fonctions (en plus de vicaire général, il est curé de paroisse et administrateur du diocèse).
Les enfants ont leur rythme de croisière bien établi. Clarisse qui maîtrise bien la lecture en anglais se met à la lecture en français. Jacques fait beaucoup de vélo et apprécie maintenant le activités plus calme. Quant à Auguste, l'âge des bêtises bat son plein, surtout qu'il a un bon public chez les aînés !
Le pere du marie, en queue de pie africaine !!!
Juliette et les garcons d'honneur
Auguste aime le poulet (surtout avec les doigts)
Et le clown Auguste les fait bien rigoler
Diner a la maison avec 2 pretres et 2 religieuses
Horreur !!! il coupe son vin avec du coca....
Que les oenologues francais se rassurent, ce n'etait pas du vin francais !!!
Tea time au travail, avec les mangues du jardin d'un pretre
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